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Droits de l’Homme et perspective sociales

Published in “Chroniques Sociale” (Publication of the Lebanese School for Social Work; Saint-Joseph University; Beirut-Lebanon)

Published in “Chroniques Sociale” (Publication of the Lebanese School for Social Work; Saint-Joseph University; Beirut-Lebanon)

Plusieurs personnes se sont demandées (d’autres le font encore peut être ), la raison pour laquelle le cours des droits de l’Homme a été intégré dans le cursus des études en formation sociale.

Il est certain que le travail social permet au personnel en exercice de rencontrer de multiples violations de droits. Il est certain également qu’avec ou sans ce cours, tout être humain est sensible à ce genre de problèmes. Mais rares sont ceux qui connaissent la “conduite à tenir” dans des cas pareils. Et c’est justement cet objectif que nous désirons atteindre à travers ce séminaire -cours.

Que de fois on vient nous transmettre des cas épouvantables, et à la question “ Qu’avez vous fait?” notre interlocuteur s’étonne, soit ne répond pas, soit nous demande à son tour: “ Que pourrait-on faire?” La réponse à cette question et à beaucoup d’autres est donnée à travers ce cours, aux étudiantes de l’ELFS, qui réalisent désormais que les droits de l’Homme ne sont pas seulement “affaires politiques” et que les violations classées “sociales” sont aussi fréquentes et ahurissantes que les autres.

Dans un pays comme le notre, ou les critères de l’état de droit ne sont pas respectés, le seul moyen de faire face à cette situation humiliante est de maîtriser la technique de la “dénonciation active”, qui impose à l’individu (pas nécessairement membre d’une organisation non – gouvernementale) de bien préparer le dossier d’une violation et de faire un suivi rigoureux et efficace avec les instances concernées. Car le fait de se contenter de paroles n’a jamais produit d’effet. L’ultime but des organisations non – gouvernementales des droits de l’Homme, n’est certainement pas de se substituer aux autorités, mais d’exercer la plus grande pression afin que ces autorités agissent dans le respect de la dignité humaine.

D’aucuns prétendent que la situation actuelle au Liban (forces armées étrangères, paix artificielle…) tient lieu de paradoxe à l’action dans le domaine des droits de l’Homme, ou de circonstances permettant son non-accomplissement. Afin de conserver une place “médiatique”, certains se défendent en affirmant se contenter de disséminer la culture des droits de l’Homme: C’est le concept le moins rationnel qui soit car nul ne peut jamais disséminer une culture sans être présent sur le terrain à travers une action directe. Le fait de sélectionner les cas suivant les susceptibilités politiques constitue le danger le plus imminent à l’ensemble des droits de l’Homme.

Je voudrais terminer cet article en remerciant le Recteur de l’Université, la direction (ancienne et actuelle) ainsi que toute l’équipe de l’ELFS pour toute la compréhension et le soutien indispensables au bon déroulement du cours.

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